4 septembre

 Après 15 heures d'avion, nous arrivons à l'aéroport de Sao Paolo Guarulhos. Huit heures du matin. Ciel d’un gris vaporeux, fraicheur un peu humide. Le vol TAM pour Campo Grande ne démarre pas : justement un problème de démarreur. Changement d’avion. Pas une protestation, pas un murmure : le brésilien est placide. L’avion de remplacement décolle finalement avec une heure de retard. On survole d’abord une mer de nuages qui se désagrège progressivement pour laisser voir de très haut des étendues d’un vert gris indistinct. Après une heure et demie de vol, à la descente vers Campo Grande on distingue un piquetis de palmiers dans le vert des prairies. Atterrissage sans problème. En sortant, surprise d’une chaleur lourde. Les bâtiments ne sont pas plus grands que ceux de l’aéroport de Hyères alors que la ville, capitale du Matto-Grosso do Sul, est au moins deux fois plus peuplée que l’agglomération toulonnaise (900 000 habitants). Curieusement c’est aussi une base militaire, comme à Hyères, et on voit décoller une escadrille d’avions de chasse à hélices qui laisse une impression de suranné. Au demeurant, à la sortie de l’aéroport beaucoup d’installations de l’armée sans grande valeur combative et sans objectifs convaincants : la probabilité d’un conflit avec les deux voisins, Paraguay et Bolivie, est notoirement faible.

 

Le taxi traverse avec des sinuosités suicidaires une ville anarchique et très distendue. Hôtel moderne, très bien tenu, personnel pléthorique et indolent. On découvre  quelques-unes des particularités qui nous suivront tous les jours suivants : pas de baignoire, douche sans dispositif de douche à main. A proximité un grand parc, dit « des nations indigènes » ou la promenade de fin d’après-midi se fait en croisant des  joggers aux couleurs de peau variées et des arbres et animaux du cru : capybaras (rongeurs à stature de petit sanglier) oiseaux étranges qui de loin semblent des perroquets, avocatiers géants couverts de fruits.

 

Le guichet de la compagnie de bus Andorinha (l’hirondelle) ou on prend les billets pour le lendemain à destination de Corumba (frontière bolivienne) est très agité. Le préposé, qui joue semble-t-il le rôle de chef de comptoir, court à droite et à gauche en même temps qu’il produit à notre intention un volume étonnant de paperasses au moyen d’une imprimante qui fut moderne ans les années 80. Mais enfin, nous voilà prêts.

 

 

Tout le monde descend et on est bien cadré pour changer d'avion, pas question de faire un pas sur le côté!

 

Campo Grande et son quadrillage

 

Histoire de s'habituer aux fils!

 

Ipé

 

Fleur d'Ipé

 

 

Capybaras

 

 

 

 

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