Mercredi 31 juillet : De Airexe à Melide
22 août 201923 Km, 37.000 pas
Nous sommes partis à 6 h 45 et avons pris le petit déjeuner dans un village un peu plus loin:
leche con cafe, pan, mantequilla, marmelada, zumo de narranja natural... Comme à la maison !
Nous nous sommes pliés à l'exigence des deux tampons par jour obligatoires et nous nous sommes arrêtés dans la première église ouverte pour ça.
Mais pas question de se taper toutes les églises autrement que pour les visiter, ce qui étonnait les personnes dédiées à cette tâche.
Depuis Sarria, le chemin a pris une allure de commerce généralisée.
Certains artisans sont sympathiques, comme ce monsieur qui fabriquait des cannes et des coquilles en bois.
J'ai regretté de ne pas lui en avoir acheté une deuxième.
Il y avait aussi les mamies qui offraient quelques fruits comme mûres et framboises pour une pièce.
Les galiciens sont en général aimables et souriants.
Pour cette étape, nous fûmes à peu près tranquilles. La foule arrive par vague, nous a dit notre hôtesse du soir,
On devait être dans le creux de la vague.
Nous étions souvent en forêt (chênes, pins et eucalyptus).
L'arrivée sur Melide fut longue et nous avions faim.
Certains horreos sont munis d'une croix, parfois deux
Ensemble pour l'essentiel: croix, horreo, église... et quelques fils en prime pour les hirondelles
Église romane San Xulian
Le retable de cette église est conforme à tout ce qu'on a vu jusqu'à maintenant.
Le monsieur qui gardait l'église fut très étonné de notre refus de tamponner la carte,
alors il est allé faire un brin de ménage.
La Galice a fait beaucoup d'efforts. Dans cette portion de l'Espagne, nous longeons assez peu de routes et nous sommes souvent à l'ombre.
Dans cette église Santa Maria de Leboreiro (lièvre en français),
nous avons pu discuter un peu avec le gardien qui parlait assez bien le français.
Les pèlerins qui passaient se faisaient tamponner leur crédencial mais pour la plupart oubliaient de regarder autour d'eux, dommage :
les fresques de l'église du 12ème siècle (saint Sébastien, flagellation du Christ) et le tympan avec une belle vierge à l'enfant.
Vierge à l'enfant en bois du 12ème siècle.
Vieux pont avant Melide
Nous avions faim en arrivant et, j'avais lu dans un guide qu'il fallait absolument aller chez Ezequiel, manger du poulpe, spécialité de la région.
Ne sachant pas trop ce que j'allais découvrir, j'ai opté pour essayer le midi, préférant manger plus léger le soir.
Quand on n'est pas du pays, on ne connaît pas les codes, surtout qu'ici, ça semblait bien particulier:
de grandes tablées, un bruit d'enfer, une agitation intense, quelques bousculades pour trouver une place, des serveurs très actifs.
Nous avons pris place sur un banc à côté d'un couple qui, nous entendant parler français et bien qu'espagnol nous a répondu.
La dame était chirurgienne et le mari était papetier. ce qui était amusant c'est qu'il faisait le même métier qu'avait fait mon père
et nous avions plusieurs points communs si ce n'est des souvenirs...
La règle du jeu était de commander du poulpe avec une bouteille de vin.
Le petit truc était de savoir que si on ne terminait pas la bouteille, on pouvait ne payer que ce qui avait été bu.
Tout cela suivi d'un dessert.
Délicieux ce poulpe mais je n'en aurais pas mangé tous les jours !!!
Melide ne m'a pas enthousiasmé autrement.
Église de Melide