24 Km, 39.460 pas

 

La pluie fine du départ s'est vite arrêtée et l'estomac rempli de 2 ou 3 petits gâteaux qui nous ont permis d'attendre la collation dans le village à 5 km.

Là nous avons retrouvé notre amie belge avec ses amis du moment qui ne se quitteront plus jusqu'à la fin: deux allemands et une italienne.

Le temps était frais, le soleil était revenu, c'était idéal pour cheminer.

Des montées, des descentes, des vaches et toujours cette odeur sucrée et entêtante d'ensilage.

On a dépassé la borne des 100 kilomètres.

Il y a maintenant beaucoup de monde, beaucoup trop de monde sur le Camino,

qui perd de ce fait de son mystère, celui de la camaraderie, de l'échange, de la spiritualité.

Pourquoi tant de monde ?

Tous les chemins, d'où qu'ils viennent se sont retrouvés.

D'autre part, les espagnols font souvent les 100 derniers kilomètres (200 pour les vélos).

Ceci leur donne le droit d'obtenir la compostela, papier officiel du pèlerin.

Ces gens voyagent en groupe, sont bruyants, se font souvent porter leurs valises en voiture,

sont habillés différemment, les mains dans les poches du jean et chapeau de paille sur la tête.

Ils n'ont pas les codes qu'on a acquis au fil des kilomètres et leur "Buen Camino" sonne faux.

Ceci dit, certains commencent à Sarria dans le plus pur esprit du chemin mais on les reconnaît tout de suite et on se dit:

"Tiens voilà un pèlerin authentique !"

Un peu plus loin, un couple d'italiens nous a reconnu. Ils étaient à la messe à O'Cebreiro.

Ils ont démarré en France.

Monsieur parlait assez bien français mais pas sa femme, alors Elias traduisait pour moi.

Nous avons bien sympathisé et échangé nos coordonnées email.

Nous les avons revus mais ils allaient plus vite après et nous les avons perdus.

Ils ont un blog, si vous êtes intéressés...

http://isaros.altervista.org/

Après Sarria il y avait une bonne montée.

Arrivés en haut, nous avons vu un jeune coréen descendre à toute allure le chemin, comme un dératé !

Nous avons appris plus loin qu'il avait oublié son portefeuille dans le gîte.

Les coréens ne parlent souvent que leur langue et il est difficile de correspondre ensemble mais j'adore leur petit salut en joignant les mains.

 

Horreo en briques

Ces petites constructions sont posées sur une base munie d'un rebord pour empêcher les rats de monter.

On y fait sécher grain, maïs et même du fromage nous a dit un habitant.

Avec nos amis italiens. (ce sont leurs photos)

 

Plus que 100

Église et baptistère

Un donativo de luxe dans un jardin fleuri où nous avons pris notre déjeuner en compagnie de nos amis, pour une fois à l'heure française.

Nous avions pris l'habitude de ne déjeuner que vers 14 h 30 après la douche et la petite lessive.

(je rappelle que le donativo veut dire : "donne ce que tu veux" certains donneront et les plus pauvres ne donneront rien

mais je pense qu'ils font leurs affaires sans problème car contrairement aux restaurants classiques, je crois qu'ils ne payent pas de taxe)

 

Le chemin continue et si ce n'était la nature de la roche, on se croirait dans le Lot en France.

Un horreo en bois.

Au loin, Portomarin.

Pour faire cette photo, j'ai pénétré dans un champ de céréales que justement le paysan fauchait.

Je ne l'avais pas vu arriver et je me suis trouvée un peu bête et peu fière de moi.

(photo de nos amis italiens)

 

Nous étions fatigués en arrivant !

Retour à l'accueil