Dimanche 28 juillet : de Triacastela à Sarria
19 août 201920 Km, 29.100 pas
Le beau temps revenu, nous sommes partis déjà plus sereins.
A la sortie de la ville, nous avons pris le chemin du nord, moins prisé et donc plus tranquille.
Il y a de plus en plus de monde sur ce chemin !!!
Nous avons traversé de nombreux villages et hameaux sans nom, ce qui donne un peu l'impression d'être nulle part,
c'était déconcertant !
Les côtes étaient parfois sévères et l'odeur d'ensilage pénétrante, des chiens placides et des vaches en transit.
On a trouvé des français avec qui on a partagé quelques mots mais sans plus.
Deux dames ont plus marqué mon souvenir. Elles connaissaient bien le chemin pour en avoir déjà parcouru plusieurs tronçons
et surtout organisatrices de voyages vers Saint Jacques pour des personnes en perte d'autonomie.
L'une de ces dames avait mal au dos et ne pouvait plus porter le sac
Elles les faisaient transporter par une de ces innombrables camionnettes dédiées à cet effet.
Au départ
Chapelle de Balsa et son intérieur photographié au travers d'une grille.
Chapelle après San Xil
Chapelle de Montan
Sur le parcours, nous avons trouvé un "donativo" (donne ce que tu veux).
Ces espaces un peu sauvages sont une bénédiction pour le pèlerin affamé ou assoiffé.
On y trouve des produits frais et sains et surtout des fruits.
On y est bien accueilli, on se repose, ça fait du bien.
On paye ce que l'on veut.
J'évite les canapés par peur des punaises de lit, mais l'endroit est convivial.
Nous avons été rattrapé par une randonneuse à cheval (race espagnole) qui faisait le chemin.
Bien que ferré, il est passé sur ce pont de pierre. Il fallait qu'il ait le pied sûr.
Les chevaux n'aiment pas tous passer dans l'eau et surtout sa propriétaire ne devait pas avoir envie de se mouiller les pieds !
Ci après, un monsieur qui voyageait avec sa fille et sa chienne que j'avais vu à la porte du donativo.
Cette dernière très obéissante ne semblait pas fatiguée.
Les chiens sont interdits dans les gîtes. Qu'à cela ne tienne, elle était habitué à dormir dans la rue, attachée, avec un bol d'eau.
J'aurais eu très peur de ne pas la retrouver le lendemain. Il y a des gens peu bilieux.
Nous nous sommes revus plusieurs fois lors d'arrêts pour la collation du matin.
Une petite caresse à la chienne en passant.
Des chemins magnifiques avec ces vieux chênes.
Malheureusement, erreur de ma part, j'ai choisi un gîte un peu loin du centre
que nous avons d'ailleurs eu du mal à trouver: l'enseigne était différente de son nom sur le papier.
En soirée, pour tromper notre ennui et changer du menu du déjeuner,
nous sommes allés en ville et avons mangé... Quasi la même chose !
Pour 10 ou 11 euros, on a un premier plat abondant, un deuxième plat abondant, un dessert (toujours les mêmes partout),
du pain, une boisson (vin ou eau). Seul le café est en sus.
Certes, ce n'est pas cher mais si peu varié !
Nous fûmes contents quand nous pûmes faire notre propre cuisine.
Sarria a été construit, tout comme Triacastela sous l'initiative d'Alphonse IX au 13ème siècle,
sur l'emplacement d'une ancienne forteresse datant des romains.