Parfois, lorsque je dois travailler le matin, il m'arrive d'aller nourrir mes chevaux alors que le jour n'est pas encore levé, à peine une lueur vers l'est commence à ombrer la montagne. Je travaille alors à la frontale, cassant la glace à coups de marteau, mouillant le foin que je distribue au râtelier. mais quelques papouilles plus tard sur les crinières (ça réchauffe les mains), l'encolure, le derrière des oreilles, les poitrails, les croupes et deux ou trois baisers sur le nez et tandis qu'ils ont le museau enfoui dans le foin fraîchement humide, je m'en retourne vers la maison. Plus besoin de pile, le ciel s'éclaircit de minute en minute et les nuées à peine rosies du début prennent une teinte qui laisse présager une belle journée.

la vapeur d'eau qui remonte de la vallée se dispersera sans doute.

 

 

 

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