Arbre qui ne meurt jamais, emblème de la Provence où habite la cigale qui chante l'amour de juin à septembre.

Arbre qui orne bon nombre de ronds-points dans les villages traversés.

Arbre au tronc noué, tordu par les épreuves de la vie,

Au feuillage vert tendre qui anime l'hiver quand l'olive mûrit et tombe au sol pour y être ramassée.

Arbre de caractère autour desquels les enfants imaginent leurs saynètes de théâtre, personnages imaginaires de toutes les enfances.

Arbre qui ne connaît pas la ligne droite et à qui le sol aride ne fait pas peur.

Il a vu tant de vies passer, toute une histoire.

Il a entendu des mots tendres et aussi rugir le canon.

Il renaîtra toujours de ses cendres, presque éternel, mais nous devons en prendre soin pour qu'il produise longtemps cette huile dorée au parfum délicat.

Douce en bouche, elle peut devenir piquante, offerte à tous les goûts

L'olivier est simple et complexe à la fois.

Olivier, c'est ton nom...

 

(photos prises le 28 août 2017 avec mon téléphone)

 

 

 

(champ de vieux oliviers au moulin de Partégal à la Farlède dans le Var)

 

Voici ce qu'écrit Joachim Gasquet à propos de Cézanne en 1921:

 

Il aimait les arbres, vers la fin de sa vie dans son besoin de solitude tendre, un olivier devint son ami.

Lorsque dans son atelier des Lauves il avait fait une bonne séance, à la nuit tombante, il descendait devant sa porte.

Il regardait ses jours, sa ville s'endormir, l'olivier l'attendait.

La première fois qu'il était venu là avant d'acheter le terrain, tout de suite il l'avait remarqué.

Il l'avait fait entourer d'un petit mur pendant qu'on bâtissait pour le protéger de toutes meurtrissures.

Et maintenant le vieil arbre crépusculaire avait comme un regard de sève et de parfum.

Il le touchait, il lui parlait. Le soir en le quittant, parfois il l'embrassait...

Cézanne, solitaire, écoutait l'olivier...

La sagesse de l'arbre lui entrait dans le cœur.

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