Le chat et la flûte
25 déc. 2014Quelques sons mélodieux sortent de ma flûte à bec, et oui, depuis peu je me suis mise à cet instrument. Pas difficile m’a-t-on dit, tiens, je vous mets au défi : à chaque note un doigté et pas toujours des moindres ! Bref, je ne vais pas vous raconter ma vie et je reprends donc… Quelques sons mélodieux sortent de mon instrument : gamme de DO, gamme de sol, gamme de si bémol majeur and so on. Puis on passe à « frère Jacques », la marseillaise, Petit papa noël, God save the queen… Enfin, vous voyez des morceaux on ne peut plus choisis qui emballent l’oreille des mélomanes et non des moindres… Quand je parle de mélomane, je parle aussi de mon chat Anis. Dès que je suis installée, j’entends des miaulements doux, mon chat commence à vibrer, il se rapproche de moi, se frotte au fauteuil, miaule encore, met ses pattes sur mes genoux, miaule de nouveau, me regarde bizarrement, les yeux dans le vague, comme s’il avait fumé de l’opium, tourne sur lui-même, entame une danse, tourne, retourne, la valse, le tango, le rock, tout y passe. Moi, extasiée, je continue de plus belle, aligne quelques fausses notes que mon chat me pardonne, j’en suis sûre. Puis d’un coup, il saute sur mes genoux, se frotte à ma flûte… Peut-être aimerait-il lui aussi jouer, souffler mais non, il fait carrément obstruction, mes mains dérapent, je ne vois plus mon instrument, je ne peux plus jouer. Alors, il se couche et prend possession de mes genoux qu’il ne semble pas vouloir quitter… Je n’avais rien compris, mon chat n’aime pas, mais alors pas du tout ce son pourtant si pure qui sort de mon flutiau… en plastique. Alors, je n’ai plus que deux solutions : La première, j’abandonne la flûte et le caresse pour me faire pardonner cette atteinte à ses divines oreilles. La deuxième, je le vire de mes genoux et l’envoie paître dehors : il n’a qu’à aller à la chasse aux souris, que diable !