Comme beaucoup le savent, j'ai tenté vers la fin août de faire une partie de la Via de la Plata,

en partant de Séville et en remontant vers le nord, jusqu'à Calzada de Bejar, à environ 450 km du départ,

à quelques encablures de Salamanque que je devais rejoindre ensuite pour aller à Madrid,

d'où je devrais revenir vers mes pénates.

Mais voilà, le sort en a décidé autrement et je vous conterai mes aventures dans les prochains billets.

Tout n'était pas simple pour moi,  j'étais un peu anxieuse de partir, c'était la première fois que ça m'arrivait.

La plupart des gens autour de moi ne m'ont pas aidée à surmonter cette angoisse .

" Tu es folle, c'est loin, il va faire chaud, quelle idée de partir en août etc..."

C'est vrai, août n'était pas le meilleur moment mais javais reculé le plus possible et le 20 août,

en principe, le temps change un peu, les nuits sont moins chaudes.

La canicule en avait décidé autrement.

Les billets d'avion étaient pris, je ne devais plus reculer et j'ai enfoui ma peur.

 

D'abord, il faut savoir que là-bas, on ne l'appelle pas la Via de la Plata,

mais la Ruta de la Plata.

La première fois que j'ai dit "Via", la personne a écarquillé les yeux !

Je suis donc partie ce 20 août, très tôt, en avion pour Madrid,

après avoir dû me débarrasser de mes deux bouteilles de 50 cl de nitroglycérine,

il paraît qu'on n'a pas le droit d'en transporter !

ce qui m'a obligée à en racheter trois fois le prix dans la zone réservée aux voyageurs;

après avoir mis tous mes tubes dans une poche transparente,

avoir passé tout ce qu'on peut à la machine visionneuse,

avoir fait sonner le portique parce que justement j'ai oublié de poser le sacro-saint téléphone sur le tapis roulant...

Et j'en passe... Même Ben-Laden doit s'en retourner dans sa tombe !

Et enfin, par un autre avion je devais rejoindre Séville .

 

 

Ah ! l'Espagne et sa surabondance d'éoliennes.

J'arriverais vers 12h à Séville, ce qui me laisserait le temps de parcourir un peu la ville,

qui ne manque pas de ressources, elle est tout simplement splendide.

Je n'en aurais qu'un bref aperçu, mais ce serait mieux que rien.

Arrivée à Madrid, j'ai vérifié sur le tableau la présence de mon avion.

Pas de soucis, il était bien répertorié et il ne me restait plus qu'à attendre gentiment,

en passant le temps comme je pouvais.

5 jours en Andalousie - Le 20 août 2022, jour 1

Puis je me suis rassise  et j'ai attendu :

D'un coup j'ai levé les yeux vers le tableau pour vérifier, pour la énième fois l'heure de départ de mon avion,

j'ai écarquillé les yeux, mon avion n'était plus là, envolé (c'est le cas de le dire).

La panique m'a prise... Que faire ?

J'ai essayé de me renseigner, on m'a renvoyée de porte en porte (des fois que je change d'idée et envie de partir à Helsinki),

jusqu'au moment où on m'a dit d'aller dans le Hall A que j'ai cherché un moment (l'aéroport de Madrid n'est pas tout petit)

Là, j'y ai trouvé les collègues de voyage qui faisaient la queue devant le guichet d'Iberia.

Finalement on a échoué devant un autre guichet (entre temps j'ai pu récupérer mes bâtons envoyés en soute).

En fait, j'ai suivi un peu le mouvement, ne comprenant pas toujours ce qui se disait !!!

En effet, annulation de notre avion et j'ai  appris qu'en outre, il était arrivé la même chose à celui du matin.

Il nous a fallu attendre des heures que la Renfe (SNCF espagnole),

nous distribue au compte-gouttes des billets de train nominatifs qui parvenaient via internet à Iberia.

De l'aéroport, il y a un train qui dessert la gare que nous devions rejoindre, celle d'Atocha. 

Le train de 14h est parti, le train de 16h aussi et j'étais toujours à l'aéroport,

nous n'étions plus que quatre pauvres malheureux à attendre, les autres nous avaient souhaité bon courage à tour de rôle.

avec les 3 comparses: une jeune femme de la République dominicaine et un couple, tous deux espagnols,

A quatre donc, nous avons décidé de faire un groupe et de rester ensemble, par solidarité.

Il faut dire que la jeune femme et moi étions un peu perdues et angoissées, n'y connaissant pas grand chose aux mœurs de la Renfe.

A force d'insister auprès d'employés pas toujours très motivés, on a enfin obtenu nos sésames.

Nous pouvions prendre le train de 19h avec arrivée à Séville à 22h11.

Inutile de dire que j'ai rejoint mon hôtel en taxi et DODO, j'étais crevée et si déçue de n'avoir pas vu Séville.

J'ai appris par la suite que les négociations des pilotes avec la compagnie avaient échoué...

Ils demandaient, maintenant que l'aéronautique était repartie, de retrouver leur salaire d'avant Covid.

GRÈVE.

Ça commençait bien !!!

à suivre demain

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