21,5 Km et 31.500 pas

 

Pour une fois nous avons pris notre petit déjeuner dans la cuisine du gîte.

C'était la pièce la plus agréable de la maison.

Ce gîte, nous avait fait finalement très mauvaise impression

et quand on s'est aperçu que les portes étaient restées ouvertes toute la nuit, on s'est dit qu'on aurait pu être agressés,

personne n'en aurait rien su !

Nous avons donc repris notre chemin et rejoint notre petit belge qui, lui, avait dormi sans problème dans le gîte communal assez surpeuplé.

A la vue de mes trois petites piqures alignées sur le côté du genou et des quelques piqures d'Elias,

il confirma mes doutes : punaises de lit !!! la Bêbête redoutée du pèlerin.

Il faudrait donc trouver une laverie automatique à notre arrivée.

Nous avons retrouvé la foule à laquelle il fallait bien s'habituer.

Par contre les chemins étaient toujours aussi agréables, souvent dans les forêts.

Toujours des marchands de tout, même au milieu des forêts qui offraient, outre les cochonneries habituelles, quelques fruits et vivres.

Des eucalyptus mais aussi des palmiers et hortensias d'un bleu magnifique qui abondent partout

 

 

 

Nous étions à environ une journée de marche de l'arrivée.

Et c'est là qu'en 1993, un certain Guillermo Watt est mort... Juste avant Compostelle, il avait mon âge !

Encore maintenant, certains pèlerins lui rendent hommage en laissant des souvenirs diverses.

L'essentiel n'est-il pas de penser à cet homme qui a effleuré du doigt Santiago qu'il devait tant espérer !

Arrivés à notre gîte, encore un peu excentré, j'ai demandé à l'hôtesse pour une lavanderia. Trop loin !

Quand je lui ai parlé des punaises, elle n'a pas hésité à nous proposer sa propre machine.

La punaise de lit est la hantise des auberges. Certaines ont été infestées et on dû fermer leur porte pour désinfestation.

Nous lui avons donné toutes nos affaires qu'elle a lavées, sur mes conseils, à 60° (en dessous la punaise ne meurt pas).

Puis elle nous a donné une bombe et nous avons passé le produit dans les petits recoins du sac.

La punaise adore les fermetures éclairs, les reliures de livres...

Heureusement soleil et vent ont tout séché très vite et les habits qu'on portait ont pu être lavés à leur tour.

(pour se débarrasser des punaises, il y a trois solutions : le lavage à 60°, plusieurs jours dans le congélateur

et les affaires dans un sac plastique en plein soleil).

 

Elias, gentil garçon attirait les cadeaux.

Je ne sais plus très bien où mais un jour que nous étions à la messe, une vieille dame, assise à côté de lui,

lui a donné une coquille saint Jacques en lui montrant la statue de l'église du cavalier de Saint Jacques

et dont l'original se trouve en haut d'un bâtiment en face de la cathédrale de Santiago.

En voici la légende dont je vous donne une des versions :

Un chevalier aurait été précipité par son cheval dans la mer près de Padron, alors que la nacelle transportant le corps de St Jacques passait.

Les eaux se seraient retirées et le chevalier et sa monture seraient réapparus couverts de coquilles,

qui dès lors, auraient porté le nom de l'apôtre.

Une autre fois, alors que nous faisions composter nos carnets,

une religieuse lui a donné un petit porte-clefs à accrocher à son sac...

Heureusement, on était presque arrivés, où aurait-il mis tous ses cadeaux ?

 

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