Mais parlons un peu de San Pedro elle-même :

C'est une petite ville oasis d'environ 5 000 habitants, située dans la Puna d'Atacama, au bord de la dépression du salar du même nom.

Elle est à 2 500 m d'altitude, au nord-est du Chili, pratiquement sur le tropique du Capricorne.

Elle est arrosée par les rivières Puritama (la rivière que nous avions longée dans le canyon) et Purificada.

Le village est dominé par deux volcans, le Licancabur (5 916 m) et le Sairecabur (5 971 m)

 

San Pedro existait déjà avant la période inca (13ème siècle et suivants) et était occupée par le peuple atacamène

qui produisait des céramiques et de la vannerie (les premières occupations de la région datent d'il y a environ 11 000 ans).

San Pedro elle-même fut fréquentée par les humains entre 500 avant J.C et 300 après J.C.

C'est à partir du 16ème siècle que les espagnols venus du Pérou l'occupèrent.

 

Le climat y est extrêmement sec, la pluviosité est d'environ 35 mm par an concentrés en quelques heures des mois de janvier et février.

Certaines années rares, de violents orages peuvent s'abattre, ce qui fut le cas en 2008, 2011 et 2019 où les routes furent coupées.

Les températures, le jour,  fluctuent de 17° à 24° mais l'indice UV est extrêmement élevé.

On a très chaud au soleil et assez frais à l'ombre.

 

La luzerne pousse bien mais les légumes n'aiment pas l'eau trop salée.

Le sel est l'élément dominant de la région, le sel affleure partout !

Cette eau est assez impropre à la consommation,

non seulement à cause des minéraux mais aussi de la présence d'arsenic, provenant des cendres volcaniques.

La population indigène a développé une résistance naturelle à ce polluant et ne semble pas en souffrir.

 

Nous étions logés dans l'hôtel Thaka Thaka, fait de petites "cabañas" assez rustiques,

disséminées dans un charmant jardin foisonnant, autour d'une piscine.

Il ne fallait pas trop regarder les détails : ampoules, robinetterie, chasses d'eau etc...

 

Roses trémières, comme chez moi !

San Pedro, le jour

 

Le voisin de l'hôtel est un français, donc un "franchute" qui, à l'enseigne de la "franchuteria" vend du pain et des viennoiseries délicieuses.

Mais ce matin du 27 octobre, il prépare dans le four rustique extérieur de l'hôtel un cochon rôti, en vue d'une fête privée.

 

Comme dans toutes ces villes et villages d'Amérique du Sud, la place centrale a une grande importance

et celle de San Pedro, toute arborée est très agréable avec ses bâtiments blancs et son église rose.

 

 

 

 Le plafond est en bois de cactus, toujours très dur.

Le matin du départ, j'ai fait un tour dans les rues inexplorées, m'aventurant dans des endroits non touristiques

où les rares passants me regardaient un peu étonnés !

Les rues étaient en terre rosée qui soulevait une poussière abondante au passage des quelques voitures rencontrées.

J'avançais le plus souvent entre deux murs roses mais quelques échappées m'ont permis de voir des canaux d'irrigation

et des cultures de luzerne qui sembleraient bien misérables aux paysans français !

L'heure de partir approchant, il m'a bien fallu faire demi-tour mais je suis un peu restée sur ma faim

avec l'impression que ce village était loin de m'avoir livré tous ses secrets...

 

 

A remarquer la croix...

... et le four extérieur

Quant à cet arbre, c'est peut-être "el chañar"

Les fruits ressemblent un peu à des olives.

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