Saint Jacques 2015, Lascabanes-Lauzerte #1
13 août 2015Comme souvent dans le Quercy, on rencontre de ces petits bâtisses au bord des champs ou des prairies. On les appelle Cazelle ou encore Gariotte.
Elles servaient d'abris aux bergers qui gardaient les brebis. On pouvait y faire du feu et se reposer. Celle-ci est en parfait état.
L'an dernier il y avait Markus qui fut celui qui m'avait le plus marqué par son courage.
Je ne l'ai pas revu cette année.
Cette fois c'est un japonais qui a attiré mon imagination.
Il cheminait seul, ne connaissait ni le Français et juste deux ou trois mots essentiels en anglais.
Il voulait aller d'une traite à Saint Jacques. Nous nous sommes doublés, redoublés, retrouvés dans certains gîtes
et puis définitivement perdus un peu plus tard.
Tout le monde connaissait le "japonais"
et certains communiquaient avec lui grâce à la traduction simultanée de leur téléphone portable, internet, et tout, et tout!
Ce qui le faisait rire comme seuls les japonais savent faire. Plus ils sont gênés, plus ils rient
On peut imaginer la solitude de cet homme qui ne peut échanger avec personne!
Il photographiait tout mon japonais mais sans doute pas plus que moi finalement.
Cette petite église méritait notre attention à tous deux mais sans doute pas pour les mêmes raisons.
Cette chapelle est liée à l'histoire d'une certaine Salomé (pas la mère de Jean et de Jacques).
Au cours d'une fête donnée par Hérode Antipas (ils s'appelaient tous Hérode à cette époque), Salomé dansa une danse lascive et suggestive.
Hérode fou d'amour, lui promit de lui donner tout ce qu'elle voudrait, même la moitié de sa richesse.
La jeune-fille demanda conseil à sa mère
qui, voulant assouvir une vengeance contre Jean-Baptiste (cette fois c'est bien lui) pour une histoire d'épousailles,
lui fit demander la tête de Jean-Baptiste sur un plat.
Hérode n'osa pas rompre son serment et fit décapiter le prophète. la tête fut remise à la jeune-fille qui le porta à sa mère.
Je suis maintenant en plein Quercy blanc et le temps est bien gris, faisant craindre un orage.
Je n'aurai à mettre ma pèlerine qu'une demi-heure ce jour là.
Enfin, Montcuq apparaît au loin, village dont on se moque facilement mais en fait il se prononce MontcuQQQ.
J'y prends un bon café et je visite même si les kilomètres le deuxième jour commencent à se faire sentir.
Au sommet une tour reste d'un château détruit par Louis XI.