La situation était assez préoccupante dans la plupart des villes du Chili et notamment à Santiago où nous avions prévu d'aller.

Notre famille chilienne nous y attendait.

Certains d'entre eux disaient "Non, il ne faut pas venir, Santiago pourrait être bloquée et "désapprovisionnée"

(desabastecida, en espagnol, c'est l'arme favorite des putchistes en Amérique latine),

d'autres relativisaient beaucoup plus.

Nous avions évoqué plusieurs solutions comme aller sur la côte pacifique en bus (?)

ou passer en Argentine pour visiter Salta et ses environs et n'aller à Santiago que pour reprendre l'avion pour Madrid,

ou même prendre l'avion à Buenos Aires... Bref, nous hésitions beaucoup, de plus le surcoût était loin d'être négligeable

et nous ne savions pas si le propriétaire de la maison louée à Santiago accepterait de nous rembourser...

Et malheureusement notre bourse n'est pas élastique !

Lider a donc décidé que le plus simple était de ne rien changer. Ce sera donc Santiago !

Une fois de plus nous prenons l'avion de Calama à Santiago.

Un dernier regard à ce désert où nichent tant de belles choses et tant que nous n'avons pas pu voir.

Autant les chiens de San Pedro ne me faisaient pas pitié, autant celui-ci qui dort, là, à l'aéroport me laissait perplexe, il était si seul.

 

Au décollage, une vue partielle de la mine de cuivre à ciel ouvert de Chuquicatama

Une fois de plus nous admirons les paysages qui défilent en dessous de nous et on ne s'en lasse pas.

 

Enfin, l'arrivée à Santiago. L'aéroport se trouve au nord de la ville dont il est séparé en partie par un chaînon de collines.

 

Nous avions donc loué, dans le quartier de Providencia, avenue Diego de Almagro, 2064,

une maison théoriquement pour douze en se tassant bien, avec un petit jardinet autour.

La dite maison avait résisté à la construction des immeubles autour d'elle.

Une grue derrière indiquait encore des constructions.

Santiago est toujours en travaux, on ne cesse d'y construire des immeubles de plus en plus haut mais heureusement anti-sismiques.

Strélitzia ou bec de perroquet.

Maison idéale ou presque, nous avions l'avantage d'être indépendant.

Le propriétaire était très gentil, certes, toujours prêt à nous contenter,

mais la propreté, malgré le passage (rapide !) de la femme de ménage, était sujette à caution

et il ne fallait surtout pas regarder dans les coins. Il nous a fallu nettoyer l'essentiel afin de ne pas déprimer !

Les toilettes avaient tendance à se boucher facilement, la douche fuyait et l'autre douche n'avait pas d'eau chaude !

Je ne parle même pas de la cuisine et de l'état des tiroirs !!!

Quant à nos deux lits (nous dormions tous les deux dans la salle de séjour dans des canapés-lits), c'étaient les montagnes russes !

Sans parler de la table de salle à manger trop petite pour douze et où nous étions contraints de manger au maximum à six,

ce qui nous faisait double-service.

Mais à part ça et quelques rhumes latents pour certains et maux d'estomac pour d'autres,

tout allait bien et nous étions prêts à affronter la ville, malgré ses difficultés du moment

(Ah, ce papillon !)

Le repas des jeunes !

Retour à l'accueil