Texte Edmond et Martine

Photos Martine

 

Nous avions encore une journée à passer avant de prendre le lendemain l'avion qui nous mènerait vers Buenos Aires.

Nous avions le choix entre retourner (pour la moitié du prix normal de 8.400 pesos) au Parc

et d'y visiter le centre d'interprétation, ainsi que parcourir le "sendero Macuco" dans l'espoir de voir d'autres animaux que ceux de la veille,

ou visiter un parc animalier limitrophe, Guira Oga, réserve pour des animaux sauvages blessés ou maltraités

avec la certitude d'y observer des spécimens plus rares quoiqu'en semi-captivité.

Le but de ce parc étant de remettre en liberté les animaux dès que possible et aussi d'aider les animaux à se reproduire et à survivre.

C'est cette seconde solution qui fut choisie.

Plutôt que de chercher d'où partait le bus de la ville menant à Guira Oga

(le bus pour les chutes s'arrête selon l'humeur imprévisible du chauffeur).

Il fut décidé d’affréter trois taxis pour la modique somme globale de 1.200 pesos aller-retour (20 euros, qui dit mieux ?).

Il est bien évident que les animaux que nous allions voir ne pourraient pas tous retrouver la vie sauvage

compte tenu de leurs blessures et d'une trop grande imprégnation par l'homme.

Ceux qui seraient réintroduits ne seraient donc pas visibles.

 

Tout d'abord c'est dans une charrette tirée par un tracteur que l'on s'enfonce dans la forêt sur un kilomètre environ.

Ensuite on marche à pieds en suivant le ou la guide qui nous recommande expressément de rester grouper...

Interdiction de traîner en arrière ou de prendre quelque chemin de traverse !

 

Sous un petit pont qu'enjambe le sentier, passe paresseusement une sorte de varan, tout à fait sauvage.

En Bolivie, on le nommerait "lagartote", ici, va savoir !

Un margay ou chat-tigre qui dormait tranquillement, insensible à notre passage.

Ce petit félin, d'une grande souplesse, est un peu plus grand qu'un chat domestique et peut vivre 20 ans en captivité.

Il reste la plupart du temps dans les arbres

Un chat-loutre appelé localement jaguarondi, plus proche par sa morphologie d'un petit puma qu'un jaguar .

constamment mobile, il ne se laisse pas facilement photographier

d'autant qu'il nous avait été bien recommandé de ne pas rester seul en arrière !

Il a le pelage gris (animal des forêts) ou brun-roux (secteurs arides).

C'est un excellent chasseur et grimpeur mais il chasse au sol.

Il mesure de 80 cm à 1, 40 m et vit une dizaine d'années

                 

Quelques aigles attachés le jour et lâchés la nuit pour arriver à les soigner.

               Le 22 octobre : Au parc Guira Oga  

Un pudu, tout petit cervidé.

Ceux-là ressemblent fort à nos cochons sauvages.

Des grands singes "hurleurs", stars de l'endroit, un mâle fort bruyant qui poussait des cris terribles

(c'est pour ça qu'on l'appelle "hurleur", compris ?)

et une femelle et son bébé.

Ils sont en totale liberté et peuvent disparaître pendant plusieurs jours,

mais trouvent commode de revenir régulièrement dans l'enceinte du Parc Guira Oga.

 

Mais que voyons-nous passer sous un autre petit pont ?

Mais oui, le voilà notre caïman !!!

Localement on le nomme "yacare"

Pour les indigènes guaranis, il est sacré.

Il nous observe mais reste paisible.

Pendant des décennies, il a été chassé au Brésil, au Paraguay et en Argentine pour sa peau dont on faisait des sacs à main.

En principe c'est fini sauf braconnage.

Mais là encore, va savoir !

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