Saint Jacques de Compostelle, le 08/04/2025 de Carcaboso à Oliva de Plasencia, 19,4 km
17 juin 2025/image%2F0654475%2F20250518%2Fob_4980c7_capture-d-ecran-2025-05-18-180002.png)
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L'étape jusqu'à Aldeanueva était beaucoup trop longue et la seule solution était de sortir du chemin pour aller à Oliva de Plasencia, situé à 6,6 km.
La nuit précédente, nous n'étions que trois dans le dortoir, pas de ronfleur mais j'ai eu beaucoup de mal à m'endormir : impatience dans les jambes et lumière automatique dans le couloir qui filtrait par la porte dès que quelqu'un passait pour aller aux toilettes par exemple et... toujours des intestins un peu énervés !
Le parcours de ce jour-là fut très beau mais les dernières pluies ne l'avaient pas rendu facile, les pieds étaient trempés en permanence et mes sandales faisaient floc floc dans l'herbe, boueuses à souhait ! Il y avait moult arroyos à traverser. Le départ avait été difficile, ma cheville droite était raide, douleurs sous le talon et les premiers pas très sensibles. Après ça allait mieux.
Beaucoup d'haciendas traversées avec bétail en liberté. Très habitués aux marcheurs, ils n'ont aucune réaction et pourtant je les observais guettant un énervement quand les veaux étaient trop proches.
Une surprise, d'un coup plus de connexion sur mon téléphone et donc plus de certitude d'être sur le bon chemin (il faut dire que précédemment j'avais constaté qu'Orange ne passait plus. Je leur avais téléphoné quand j'avais eu le wifi et ils m'avaient guidée pour que je passe sur un autre opérateur). Il n'y avait pas de cubes et pas de flèches jaunes. Panique à bord pour moi mais j'ai vu arriver Robert. Lui non plus n'avait plus de connexion, ce qui ne lui faisait aucun effet. Je lui ai demandé de rester avec moi pour retrouver la bonne piste. En fait nous n'étions pas le moins du monde perdus !!! C'est là que j'ai mesuré ma dépendance à internet.
Les 6,5 km pour rejoindre le village, c'était la route donc pas bien drôle et je suis arrivée fatiguée. Après lavage du linge et douche, je suis partie pour chercher un bar. Ce village, charmant par ailleurs, semblait assez triste, des petits vieux assis sur des chaises dehors, aucune vie, beaucoup de maisons à vendre dont certaines en ruines, un bar où ils n'avaient rien à manger hormis une salade au thon, même pas d’œufs et des sandwichs. Pourtant trois autres pèlerins sont arrivés. La Via de la Plata n'est pas aussi fréquentée que les autres voies et les locaux n'ont pas vraiment compris qu'il fallait développer cette manne. Les grandes propriétés n'ont plus besoin d'autant d'ouvriers agricoles et c'est la ruine des petits villages aux alentours.
La propriétaire de mon gîte était charmante et possédait une petite tiendina (supérette) où il n'y avait pas non plus grand choix. Avoir quelques petits plats tout prêts pour une ou deux personnes ? Ils ne connaissent pas. Bref, c'était un peu la dèche mais j'ai trouvé quand même et la chambre était bien. Finalement j'ai tout de même bien apprécié et le pèlerin doit savoir se contenter de peu.
Départ de Carcaboso
Un nid squatté par des moineaux bruyants.
Sur ce cube est dessiné l'Arc de Caparra, symbole de la région.
Église Saint Blas
Del l'américain était aussi dans ce village mais dans l’auberge pèlerin. Son tibia ne s'arrangeait pas et de mon côté, j'avais aussi envie d'écourter l'étape du lendemain. Faire 7 km de route de nouveau pour rejoindre la Via de la Plata ne me tentait pas du tout. Nous avons donc décidé de prendre un taxi jusqu'à l'Arc de Caparra duquel nous repartirions...