"Petite erreur dans le nom du village sur le profil de l'étape : Aldehuela del Jerte"

 

C'était une petite étape ce jour-là, peu intéressante car exclusivement sur la route. Peu de dénivelé mais pas si plat quand même.

J'avais dû trop forcer la veille pour suivre ou précéder les hollandais, j'avais trop peur d'être seule à la rivière et, en ce 7 avril j'avais mal, non seulement dans la fesse mais sous le talon droit. Cependant je n'ai pas pris d'ibuprofène, l'étape était courte. Il faut dire que quand on chemine, chaque petit bobo prend tout de suite des allures de catastrophes, on imagine le pire (enfin c'est mon cas). On a facilement le moral au fond des chaussures ! J'avais déjà vécu un échec en 2022 sur cette même Via de la Plata et je redoutais un peu que ça recommence.

Je me suis arrêtée dans le village d'Aldehuela del Jerte pour prendre un café dans un bar. Juste un petit signe de la main à un pèlerin qui quittait les lieux à ce moment. Comme toujours en Espagne, les bars sont très fréquentés et les espagnols sont des plus bruyants. Une vraie ruche !

L'après-midi, après mon repas, étaient-ce une salade mixta ou une salade Russia, je ne sais plus, j'ai lavé mon linge et mis à sécher à l'entrée du gîte sur l'étendoir puis je me suis reposée tout l'après-midi. C'était un dortoir de 8 lits mais nous n'étions que trois dont un américain Del (c'est son prénom) et aussi Robert le chinois que je connaissais déjà. Un mot sur Del : le pauvre, la veille déjà, je l'avais vu au gîte, il était désespéré car souffrant du tibia, à tel point qu'il pouvait à peine marcher. Il tentait de se soulager avec de la glace puis avait mis un "tape" (sorte de bande élastique qu'on coupe et qu'on installe pour soutenir les tendons et les ligaments). Avec çà, il disait que c'était magique et avait pu repartir mais je le sentais un peu anxieux.

Le repos est nécessaire mais il faut dire qu'on s'ennuie un peu : j'écris sur mon petit carnet, je regarde les photos et note les lieux toujours sur le carnet puis je regarde des bêtises sur mon téléphone, parfois je m'endors. Il y a quasiment toujours le wifi disponible.

Enfin, le soir, saoulée de m'être embêtée, je suis sortie tandis que Robert discutait en chinois avec sa femme en visio.

Le départ de Galisteo fut feutré et très beau, j'adore le brouillard matinal quand le soleil commence à percer.

Encore un pont romain sans doute.

 

 

 

Le milieu du pont.

 

La route, la route et toujours la route. Heureusement il n'y avait pas trop de circulation.

 

Aldehuela del Jerte

Probablement (mais pas sûr) une place d'Espagne.

 

Encore un qui m'a doublé avec un gentil sourire.

Arrivée à Carcaboso

Le gîte pèlerin avec dortoir et cuisine où j'ai dîné d'une boîte de conserve et de jambon. Le petit déjeuner était compris dans le prix, tout était préparé à l'avance, plus qu'à faire réchauffer si nécessaire.

Vous connaissez le "passe muraille" de Marcel Aymé, et bien c'est sa maison.

Une quantité industrielle de nids d'hirondelles sous tous les toits.

Des murs peints mais j'ignore totalement qui sont les personnages, dommage, j'aurais aimé savoir. (Merci Isabelle pour les précisions : "il s’agit de Buster Keaton (le dernier) et Tippi Hedren - Les Oiseaux de Hitchcock")

 

 

Non, non, Del et moi resterons sobres ! En fait je déteste les selfies mais certains veulent se prendre partout où ils passent et il est un peu difficile de refuser d'être sur une photo.

 

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