Le 21 août 2022 : de Séville à Guillena, 23 kilomètres
31 août 202223 kilomètres c'est 5h45 de marche pour moi.
Mon sac ne pesait que 6,5 kg et était donc gérable.
La température de départ était déjà de plus de 20 degrés
et on annonçait pas loin de 40 degrés pour l'après-midi.
J'ai un peu perdu de temps au départ car je ne trouvais pas le pont Isabel 2,
pourtant assez facile à trouver, je devais être émue, sans doute !
mais j'avais bon espoir d'arriver vers 13 heures au maximum,
il y a toujours des petites pertes de temps dans la marche.
Le rond-point qui suivait la coquille était un peu compliqué,
j'ai mis du temps à comprendre ce que disaient mes deux livres
et les gens que je croisais n'avaient pas une mine pour me rassurer.
Même si on n'emporte pas sa banque, il faut quand même avoir un minimum sur soi.
Les environs de Séville n'offrent aucun intérêt, c'est même moche.
Les 12 premiers kilomètres se font principalement le long des routes.
Il aurait fallu que je m'arrête à "Italica" pour visiter ces ruines romaines du 2ème siècle,
mais j'aurais perdu trop de temps. A part quelques petits gâteaux, je n'avais rien
et je comptais bien manger à l'heure espagnole (c'est à dire vers 13h30, voire 14h) à Guillena.
Alors j'ai tracé pour rejoindre cette longue, longue, longue route sableuse
qui traversent de nombreux arroyos, tous à sec (il peut y avoir parfois jusqu'à 20 cm d'eau).
J'ai croisé quelques vélos et deux voitures et vu un attroupement : un cycliste était blessé, mais bien entouré.
Quasiment pas d'ombre mais j'ai pu profiter d'un arbre pour me reposer et mouiller mon chapeau,
il faisait déjà 33 degrés et je me déshydratais vite, même en buvant régulièrement.
Guillena se voit de loin et on a l'horrible impression de ne jamais y arriver,
surtout quand arrivée à un T, il faut tourner à gauche alors que les maisons s'étalent juste devant,
à quelques centaines de mètres.
Soudain, dans cette immensité, des champs tout bleus au loin, c'est beau on dirait de la lavande...
Ben non, quelle horreur !!! ce sont d'immenses champs de panneaux photo-voltaïques dont les espagnols sont si friands !
J'ai d'ailleurs pu constater qu'il y en a autour de tous les villages ou presque.
L'arrivée à Guillena a été dure, le soleil cognait et c'est extrêmement fatiguée que je suis arrivée au gîte.
Douche, lavage du linge, déjeuner dans un restaurant non loin et grooooosse sieste.
A demain...