Saint Jacques de Compostelle 25/03/2025 : D'Almaden de la Plata à El Real de la Jara, 15,4 kilomètres
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Le matin, à une heure raisonnable et après un bon petit déjeuner au bar en face de l'hôtel où officiait une serveuse enjouée, dynamique, dansante, chantante sur une musique mise à fond et de plus efficace et multilingue!!!, nous avons quitté Séville pour Almadén de la Plata (rappelez-vous, je m'étais arrêtée là en 2022 pour cause de chaleur extrême) à environ 60 kilomètres au nord.
Les jours précédents mon départ, j'étais obsédée, anxieuse, inquiète jusqu'à somatiser avec douleurs dentaires et intestins en vrac. J'espérais que cela cesserait après la mise en route.
Et c'est ainsi que je suis partie...
Après la photo d'usage devant les arènes, je suis allée d'un pas tranquille sur un chemin fait de raidillons et descentes, alternant avec des vues sur des pâturages. Moi qui aime les animaux, j'étais servie: vaches, chevaux, cochons, moutons et chèvres. Rien que ça. Ce chemin continue le long de la sierra del norte de Séville.
Un mot sur les cochons, le Pata Negra iberico, car on en verra beaucoup. Ils sont élevés ici en pleine liberté au milieu des chênes et fournissent une viande de qualité. Certains ne sont nourris qu'aux glands, ce sont les meilleurs, on les appelle les bellotas, du nom espagnol pour "gland". On est loin des cochons de batterie. Mais tous ne sont pas des bellotas et sont élevés, certes en liberté mais dans des espaces plus réduits sans arbres. Évidemment nettement moins goûteux.
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Je retrouve un peu ce que j'avais quitté, chênes verts, chênes lièges mais tout est vert, terriblement vert. J'ai déjà de la chance, il ne pleut plus.
Tous les ruisseaux, appelés arroyos et les étangs sont pleins d'eau. On m'a dit que les réserves de flotte sont de 70% au lieu de 50% l'an dernier.
Finca la Postura et sa magnifique maison ocre.
Ciste de Montpellier je crois.
"Peregrino, aqui esta tu madre"
Encore des étangs, beaucoup d'étangs mais pour le moment j'ai les pieds secs. Ne m'avait-on pas dit que je les mouillerais par force ?
Et ben voilà, c'est fait, mes pieds sont mouillés, le courant d'eau est passé au-dessus de mes chaussures.
Pas d'explication pour cette construction circulaire qui m'a fait penser aux gariotes des causses du Quercy.
Ce cheval ne vous rappelle-t-il rien ?
Quel changement pour moi qui n'avais vu que des prairies grillées et étouffant sous le soleil torride de l'été.
Parfois on traverse des propriétés, grandes fincas d'élevage.
Ce sont les derniers kilomètres et comme toujours et quelles que soient les distances, c'est à ce moment qu'on éprouve une grande lassitude, le sac pèse aux épaules, on a tellement hâte d'aller sous la douche et de se reposer. Le soir, j'ai retrouvé Edmond, nous passerions la nuit ensemble mais lui, devait reprendre l'avion le jeudi et devait visiter un peu plus Séville et ses environs.
El Real de la Jara et son château médiéval de style défensif. Real signifie royal. C'est en 1498 que les rois catholiques lui accordèrent le titre de village royal afin de récompenser sa participation à la guerre de Grenade.
Et un autre petit château en ruines : Castillo de las torres
Pendant ce périple, j'ai fait la connaissance de Pedro un espagnol qui se reposait à côté d'un arroyo dans son fauteuil. Il était outillé pour le camping puisqu'il bivouaquait où il voulait.
J'ai aussi connu Robert un chinois qui avait choisi ce nom car le sien était visiblement imprononçable. Il marchait depuis la Pologne, s'arrêtait souvent pour grignoter et boire son thé. Il parlait un mauvais anglais. Robert, je le reverrais plusieurs fois et il me serait au moins une fois d'une grande aide.
Le soir, nous avons dormi dans la zone industrielle à la Encina" et notre repas fut pris pour 10 euros chacun dans un bar à côté dans lequel il y avait plein de photos de corridas, et pour cause, le patron n'était autre que Juan Domingo Galloso, matador lui-même qui nous montra quelques-unes de ses blessures. (j'ai commis une erreur, ma mémoire m'a fait défaut, voir le commentaire de "Bramatan" ci-dessous)