Texte: Edmine

Photos: Marton

 

14 et 15 septembre (4ème partie)

Potosi est une ville purement espagnole posée sur l’altiplano. Plus grande ville du continent vers 1650, elle fut créée pour superviser l’exploitation des mines d’argent, puis d’étain et de plomb de la montagne qui la domine de ses 4 800 m : le bien nommé cerro rico. On se croirait à Salamanque ou à Burgos. Aujourd’hui en plein déclin, elle ne connait qu’une activité en croissance : le tourisme. Pour la première fois depuis le début du voyage nous croisons dans les rues étroites des groupes de français et d’allemands, les autres nationalités étant plus discrètes. L’une des attractions du lieu est le cerro rico où subsistent des mines autogérées. Des indiens silicosés dont l’espérance de vie ne dépasse pas 40 ans y arrachent à la montagne et au bon vouloir de la Pachamama ce qui reste d’argent et de plomb, au prix de multiples souffrances, les gamins remplacent leurs pères morts trop tôt. Nous n’irons pas les voir. L’autre centre d’intérêt est la Casa de la Moneda où on frappa les monnaies d’argent de la couronne espagnole puis de la Bolivie jusqu’en 1952.  

Les hôtels de Potosi sont l’archétype de tous les hôtels de l’altiplano. Ils sont bâtis autour d’un patio couvert d’une structure de verre façon « pyramide du Louvre » destinée à concentrer la chaleur dans la journée. Le restaurant est en général sous cette structure de verre. Il y fait trop chaud à midi et trop frais le soir, glacial la nuit. Généralement il n’y a pas de chauffage, sauf dans les établissements de premier ordre. Notre hôtel, La Casona, s’annonce chauffé. En réalité il n’en est rien, le système de chauffage central ayant été désactivé. La nuit sera rude et le lendemain nous changeons d’hôtel. Le Santa Teresa est merveilleux en comparaison.

 

(Marton dit : Entre-temps, j’aurai attrapé un bon rhume aggravé par la sècheresse intense de l’air en altitude à laquelle nous ne sommes pas habitués).

 

Arrivée à Potosi

 

Potosi

 

 

Hôtel de la monnaie: l'entrée et la cour. Il fallait payer pour photographier l'intérieur !

 Sur l’envers des pièces frappées à Potosi, on pouvait voir un sigle formé des lettres superposées PTSI (lettres constituant le nom de la ville).

Par la suite, l’assemblement des lettres un peu modifiées a donné le sigle du dollar américain.

 

Potosi

 

 

Au fond, le Cerro-Rico

Finalement, les fils, je m'y suis faite, ça fait partie de ces pays !

 

La cathédrale est de style baroque. Elle fut construite en 1564 mais s’écroula en 1807. La nouvelle église fut inaugurée à la fin du 19ème siècle.

En 2004 il y eut des désordres et des explosions de dynamite qui l’ont fragilisée et depuis elle n’est utilisée qu’une fois par semaine pour la messe dominicale.

 

 

Potosi

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