Fin avril, c'était un jour maussade, un jour de brouillard et je jouais au piano,

dans ma petite pièce, tout en haut de la maison, bien isolée dans ma bulle.

C'était un morceau de Mozart, une fantaisie aux passages parfois assez difficiles car très rapides

et qui demandent de la vélocité, ce qui n'est pas ma plus grande qualité.

Au bout de quelques minutes d'un travail acharné, j'ai jeté un œil par ma petite fenêtre, celle qui regarde vers le nord :

Elles étaient là les copines, les vaches de mon voisin paysan.

Indifférentes à la morosité de la journée, elles broutaient, accompagnées de trois veaux ou velles et du taureau

Bien calme ce taureau, pas un poil d'agressivité !

J'ai ouvert ma fenêtre pour les égayer un peu et j'ai joué. Elles ont regardé un petit moment,

puis s'en sont retourné brouter, bien indifférentes, je trouve !

 

 

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