19,5 Km et 28 705 pas

Pour cette partie, je suis seule, je ne retrouverai mes loustics qu'à l'étape suivante.

Toujours pas de gros sac volumineux, c'est ça de gagné.

Le temps est un peu moins chaud quoique ensoleillé mais je suis souvent en forêt.

Quelques gouttes juste avant d'arriver à cause d'un temps un peu orageux.

 

 

Je marche toujours en hauteur, ce qui permet des vues lointaines.

Ici, proche de Saint Genis sur Guiers et au loin, l'usine d'Aoste (le jambon)

"Le saint Genis et les seins d'Agathe"

Au 3ème siècle après JC, Agathe, une jeune chrétienne de Sicile, est martyrisée pour avoir repoussé les avances du proconsul romain.

Elle est condamnée à avoir les seins coupés, mais le lendemain, ils repoussent miraculeusement.

En 1713, la Sicile est rattaché au duché de Savoie qui s'approprie cette légende en imaginant une brioche en forme de sein,

pour fêter la Sainte Agathe le 5 février.

Le saint Genix est un gâteau à la croûte brun-rouge, dont la mie est farcie de pralines rouges entières.

Une grosse ferme retient mon attention. c'est privé, dommage, j'aurais bien aimé pénétrer dans le jardin,

mais les propriétaires sont là, je me contenterai de la voir de profil.

Ces maisons ressemblent à des maisons fortes, voire presque à des petits châteaux

et appartenaient à de riches bourgeois ou notables qui faisaient exploiter leurs terres par des ouvriers ou métayers.

Elles se composaient d'un bâti en terre et non en pisé (quoiqu’ici, on voit du pisé).

une maison d'habitation massive au toit dauphinois pentu, de jardins entourés de murs de pierres sèches,

un four, un puits, un lavoir, une dépendance accordée aux ouvriers et une grange.

Celle-ci date du 15ème siècle.

Souvent quand j'arrive dans un village ou une ville, je cherche les églises ou les chapelles,

on y découvre bien souvent des petites richesses totalement méconnues,

ou même une simplicité qui procure la paix aux âmes tourmentées.

En arrivant à celle de Grésin, (Notre Dame de l'Assomption), c'est la lumière chaude du chœur qui interpelle.

Un peu plus loin, une table garnie avec frigidaire pour pèlerins (c'est Byzance),

où moyennant finance, on peut boire un bon café, du thé ou autre boisson, quelques fruits et petits gâteaux.

Une boîte est mise à disposition pour payer (sans la moindre surveillance).

Il n'y en a pas beaucoup sur cette voie !!! Contrairement à la via Podensis ou frances (en Espagne)

Je continue à descendre pour arriver à la Côte Envers.

Ici on ne craint pas l'envahissement des bambous.

En remontant de l'autre côté du ruisseau, on peut admirer la vue au loin.

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J'arrive enfin à Pigneux, proche de Saint Genix et sa jolie chapelle Notre Dame du Gage.

Elle fut construite sur un ancien oratoire.

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A noter les trois coquilles sur la croix de la façade.

 

 

Un peu plus loin, on enjambe le Guiers et on quitte la Savoie pour l'Isère.

En longeant la rivière, je suis tombée sur des gens qui essayaient un vieux solex...

Qui dit vieux dit vieux souvenirs !

Qui dit rivière dit vallée, dit BAS puis HAUT ensuite. Donc un peu plus haut, après avoir longé l'autoroute,

je tombe sur une tour d'un château.

Heureusement on ne voit que l'envers, tout calme, mais si on écoute bien, on entend le grondement des voitures !

Pauvre château soumis aux nuisances sonores de l'autoroute.

 

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