Je vous parle souvent de cette jolie combe,

menacée actuellement par l'implantation d'éoliennes industrielles de 200 mètres de haut.

A savoir que cette combe est classée en raison de sa biodiversité et de ses tourbières,

ainsi que par la présence d'oiseaux (aigles, gypaètes...).

L'implantation de ces éoliennes géantes est une menace absolue, non seulement pour les oiseaux, la faune,

mais aussi pour tout l'écosystème des réseaux d'eau (sources...).

Il faut savoir que chaque éolienne est ancrée dans du béton dont le volume représente un piscine olympique.

Sachant qu'au bout de 20 ans, on démonte les éoliennes mais qu'on n'enlève pas le béton,

ou alors c'est plus ou moins aux frais des communes.

C'est donc une énorme stérilisation des sols qui est en jeu, liée à une déforestation non négligeable.

Cette combe (ainsi que celle de Férirand qui lui est parallèle et toute aussi menacée) est habitée par plusieurs propriétaires

qui ont beaucoup investi financièrement dans la restauration de fermes parfois très anciennes.

L'eau qu'ils utilisent pour vivre est justement fournie par tout un système hydraulique naturel.

Leur patrimoine personnel ne vaudra donc plus rien après l'installation de ces machines.

Afin de mieux comprendre l'enjeu de cette combe, je vous invite à regarder le site suivant:

ICI

 

Ce 2 octobre, un des habitants de la combe nous a conviés à une visite de ses fermes.

Il en a racheté plusieurs qu'il rénove et entretient dans le but d'une utilisation de gîtes exceptionnelle

La première ferme que nous avons visité est celle de Golet Ravaud (957 m d'altitude).

Elle date du XVIIe siècle. Elle est adossée à la forêt des Moussières.

Le bâtiment a été construit par les moines chartreux de Meyriat pour un usage essentiellement agricole.

Un bâtiment d'habitation lui avait été adjoint, dont il ne reste que quelques fondations.

Le bâtiment actuel de 30 mètres sur 20, surplombe toute la combe.

Sa toiture est en ardoise, supportée par une charpente impressionnante en "queue d'aronde" (poids de l'ardoise + neige en hiver).

Le Dreffia (endroit où on stockait notamment le bois de chauffage ou même du foin) occupe toute la longueur (30 mètres).

Initialement, il n'y avait pas de logement, seule une partie plein sud permettait à un berger d'y dormir.

On y accédait par une échelle.

Actuellement il existe un bel appartement.

Le propriétaire actuel a l'ambition d'agrandir la partie habitation dont la destination serait un gîte très luxueux

et il me semble aussi (si mes souvenirs sont bons) un restaurant proposant uniquement des plats régionaux.

Il fait revivre périodiquement le four pour produire des galettes.

Évidemment, en cas d'implantation d'éoliennes, il renoncera à ce projet.

L'éolien n'est pas un élément porteur  du tourisme.

aww 

Ce jour-là, il ne faisait pas très beau, ambiance assurée par des nuages et une brume mouvante.

 

Vue sur des tourbières et la fruitière.

On voit ici, à gauche, la pièce en hauteur du berger où on n'accédait que par une échelle.

Magnifique cheminée qui provient de l'ancienne chartreuse de Meyriat.

Fondations de l'ancien bâtiment d'habitation.

Dreffia

 

Four à pain.

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