Compostelle, 3 août de Nogaro à la Grange Dubarry, 2ème partie
20 août 2016Les maisons à colombage sont magnifiques, telle celle qui se nomme Labarbe
Dans les chemins ombragés, les odeurs sont délicieuses et m’enivrent, les haies souvent fleuries dégagent des arômes que la chaleur sublime.
J’arrive à une petite église, celle de Lanne-Soubiran, flanquée de son presbytère devenu chambre d’hôte.
Les propriétaires sont adorables, ils ont prévu tout ce qu’il faut pour se restaurer un peu et boire un bon café, ce que je ne manque pas de faire.
Comme d’habitude, on donne ce qu’on veut, parfois rien si on n’a pas de pièces. C’est là aussi que je prends mon premier repas, à l’ombre, assise sur le banc du porche.
On dit que le chemin c’est pèlerins à la queue leu leu mais je peux affirmer que je n’ai rencontré personne hormis un petit garçon de 5 ans qui m’appellera pour m’offrir contre 1 euro un café. Je pénètre dans son jardin, il est bavard le gamin et raconte sa vie, prend mes bâtons pour faire le tour de sa maison.
Ses parents me servent le café, ils habitent une jolie petite maison mais visiblement les moyens manquent pour la restaurer.
Un peu plus loin un banc improvisé garni d’une maxime me voit passer, je ne m’arrête pas, il me tarde d’arriver au gîte. Les maïs n’en finissent pas,
il fait chaud, pas d’arbres, ah si, un enfin mais il est vite passé.
J’arrive au gîte où je bois de l’eau et un zeste de sirop. Le propriétaire, ancien tailleur de pierres me fait faire la découverte de la chambre dont la fenêtre est en vitrail. Malheureusement elle ne peut s’ouvrir et prise à la nuit tombée d’une petite crise de claustrophobie, je décide en cachette de monter à l’étage pour dormir.
Je suis la seule dans ce grand dortoir et j’ouvre la fenêtre en grand, je respire à pleins poumons.